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Les Sourds-Doués sur un malentendu : des garçons en or entre vent et cuivre !

  • Écrit par : Philippe Delhumeau

Sourds douésPar Philippe Delhumeau - Lagrandeparade.fr/ Quel bonheur de voir revenir Les Sourds-Doués sur la scène de L’Auguste Théâtre. C’est en 2011 que les quatre joyeux lurons se révélèrent dans un spectacle musical original et décalé. « Si la mémoire est bonne, si la mémoire est bonne, les cuivres résonnent, résonnent, résonnent depuis le début à L’Auguste Théâtre. J’ai toujours  de l’amour, j’ai tout le temps, ils ont de l’humour, j’ sais d’où vient le vent des instruments. Quand la musique est bonne, quand les cuivres se donnent, quand la musique sonne, sonne, sonne, elle guide mes pas vers Adrien Besse, Pierre Pichaud, François Pascal et Nicolas Josa.»

Après Les Chaussettes Noires, les cravates orange poursuivent leur chemin. Jérémie Milsztein en tête de fanfare, suivi de près de Fouad Souaker aux lumières, Frédéric Pineau au chant, Nicolas Audouze à la magie, Emilie Burgaud à la chorégraphie, Loïc Guilpain à la réalisation et Marie Gombeaud-Antoine au graphisme. Les Sourds-Doués, un collectif composé de jeunes artistes passionnants et passionnés, talentueux et généreux, éclectiques et inventifs.
Un malentendu… Les Sourds-Doués en jouent becs de cor, clarinette basse, clarinette et trompette en bouche. Le ton est donné, les musiciens semblent s’amuser du désaccord ingénié entre eux et si Adrien Besse les bras sur des moments d’égarement du trio pas toujours clair et net, il se reprend vite pour se faire écouter. François Pascal, Nicolas Josa et Pierre Pichaud se retrouvent pour laisser libre cours à leur envie spontanée de jouer hors registre. Les partitions sont ouvertes sur le mode de la bonne humeur et de mises en situation loufoques. La french touch tend le la à des titres anglo-saxons et classiques. Au Barcarolle, La Vie est belle pour Amélie Poulain qui trinque un whisky avec  Jacinto Chiclana, Mon Oncle se délecte d’une Ratatouille et d’un Chicken Tsigane. Astor Piazzolla, Yann Tiersen, Ennio Morricone, Jacques Offenbach, Hoagy Carmichael, Franck Barcellini…, un mélange des compositeurs et des auteurs qui s’orchestrent subtilement dans la nouvelle création des Sourds-Doués. Le pitre à la trompette, Pierre Pichaud, a l’œil rieur, et pour un flirt avec une p’tite nana assise au premier rang, il lui fait le coup du triangle. Un joyeux farceur qui a plus d’une touche sur son instrument ! Adrien Besse est le garçon sage du groupe. Un bel artiste aussi surprenant qu’enthousiasmant. François Pascal fait corps avec sa clarinette basse, l’union parfaite entre le musicien et la matière. Nicolas Josa, un chef de cor surdoué et musicalement proche de la perfection. Artiste rieur et attachant.
La mise en scène de Jérémie Milsztein, Un malentendu… aux sonorités musicales aussi diverses qu’étonnantes, espiègles et décalées. Une partition écrite sur un parfum de liberté artistique, la magie, le chant, la chorégraphie et le graphisme en témoignent le spectacle durant. Fiat lux avec Fouad Souaker aux manettes en régie qui illumine Les Sourds-Doués avec le talent qui est sien à force d’expériences et de travail.
Les Sourds-Doués sur un malentendu…, un tour à L’Auguste Théâtre, bien entendu !

Les Sourds-Doués sur un malentendu
François Pascal: clarinette basse
Nicolas Josa: cor
Pierre Pichaud: trompette
Adrien Besse: clarinette
Mise en scène: Jérémie Milsztein
Lumières: Fouad Souaker
Chorégraphies: Emilie Burgaud
Magie : Nicolas Audouze
Coach vocal: Frédéric Pineau
Vidéos: Loïc Guilpain
Graphismes: Marie Gombeaud-Antoine

A l'Auguste Théâtre (6 impasse Lamier 75011 Paris - Métro: ligne 2 - station Philippe Auguste (sortie 2, rue Mont-Louis))

Du 1er  au 23 décembre 2016  
Les jeudis 1/ 8/ 15/ 22 à 21h
Les vendredis 2/ 9/ 16/ 23 à 21h
Les samedis 3/ 10/ 17 à 21h
Les dimanches 4/ 11/ 18 à 17h30
Lundi 19 décembre à 21h
Mardi 20 décembre à 21h
Mercredi 21 décembre à 21h

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